L’Allemagne a enfreint la législation européenne concernant les niveaux de pollution

Bruxelles a déclaré la semaine dernière que l’Allemagne n’avait pas respecté l’obligation de limiter la mauvaise qualité de l’air dans 26 zones. Le pays a significativement dépassé les valeurs annuelles de NO2 depuis ces dix dernières années.

L’Union européenne prend des mesures drastiques pour lutter contre les effets de la pollution atmosphérique sur la santé de ses citoyens. Selon un rapport publié par la Commission, 400 000 personnes meurent prématurément chaque année en Europe à cause des polluants présents dans l’atmosphère.

Que signifie cette décision pour le pays ?

L’UE montre à l’Allemagne qu’elle ne tolérera pas la violation de ses lois, et pourrait être pénalisée financièrement. Conformément à un rapport sur la pollution au NO2 en Europe, les émissions peuvent considérablement chuter si l’on limite l’accès aux voitures très polluantes – en particulier les vieux véhicules diesel – dans les centres-villes et si l’on incite les gens à utiliser des véhicules électriques ou les transports en commun.

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L’air en Allemagne est-il vraiment pollué par le NO2 ?

L’année dernière, les municipalités allemandes ont vu les limites de NO2 dépassées. À Munich, par exemple, on a relevé une moyenne annuelle de 54 microgrammes, tandis que dans six autres villes, aucune ne respectait la limite. Trois années après avoir déjà été épinglée l’Allemagne comptait toujours 25 municipalités dépassant les limites fixées en 2013 par la législation européenne. Il existe de nombreux types de pollution atmosphérique, mais celui qui pose le plus de problèmes est le dioxyde d’azote. La principale source de NO2 résultant de l’activité humaine provient de la combustion de combustibles fossiles dans les voitures et les camions diesel.

Une solution efficace ?

Les contribution accordées par les gouvernements européens au diesel comme alternative à l’essence ont conduit de nombreux conducteurs de la région à l’adopter comme source de carburant. Des études ont montré que ces subventions, qui ont débuté à la fin des années 1990 et se poursuivent aujourd’hui, pourraient nuire à la santé publique en raison de l’exposition accrue aux oxydes d’azote provenant des gaz d’échappement des moteurs diesel.