La théorie de la croissance endogène

La théorie économique de la croissance endogène présente un argument convaincant : le développement économique d’une nation est largement déterminé par des facteurs internes tels que l’investissement dans l’innovation, le capital humain et la connaissance. Cette approche diffère grandement de l’économie néoclassique, qui met l’accent sur l’impact des forces externes, notamment l’offre et la demande et sur la productivité économique d’un pays. Contrairement à l’économie néoclassique, qui a été critiquée pour sa dépendance à l’égard d’hypothèses inexactes, l’économie endogène présente une nouvelle perspective qui pourrait potentiellement conduire à des améliorations significatives de la productivité et de l’innovation. En donnant la priorité à l’investissement dans le capital humain et la connaissance, le secteur privé et le gouvernement peuvent contribuer à améliorer la productivité et le succès économique global d’une nation.

Les hypothèses de la théorie de la croissance endogène

Contrairement à la croissance exogène, le principe de la croissance endogène repose sur une série d’hypothèses qui mettent l’accent sur le rôle des secteurs public et privé dans la stimulation du progrès technique. Selon ce principe, les programmes de recherche et de développement sont essentiels pour promouvoir l’innovation et la création d’emplois, et le gouvernement doit disposer des moyens nécessaires pour soutenir l’esprit d’entreprise et l’investissement en capital. En outre, les investissements dans le capital humain par le biais de programmes d’apprentissage et de formation sont censés augmenter la productivité et offrir un retour d’échelle significatif, réduisant ainsi le taux de chômage. L’optimisation du processus de fabrication grâce aux progrès technologiques est considérée comme un facteur d’amélioration de la production. Les entrepreneurs qui s’engagent dans des activités de recherche et de développement peuvent bénéficier d’incitations économiques et d’incitations liées aux droits de propriété intellectuelle.

Les 3 éléments de la croissance endogène

La croissance endogène est un concept fondamental en économie pour désigner le processus par lequel la croissance économique d’un pays s’auto-entretient grâce à la création continue de nouvelles idées et de nouveaux produits. Les trois principaux facteurs qui contribuent à la croissance endogène sont l’innovation, le capital humain et la connaissance. L’innovation consiste à développer de nouveaux produits, services et technologies qui améliorent l’efficacité et la compétitivité. Le capital humain implique d’investir dans l’éducation et de développer des compétences qui permettent aux travailleurs de devenir plus productifs. La connaissance, quant à elle, fait référence à l’accumulation d’idées et d’informations qui mènent à de nouvelles idées et découvertes.

Les exemples de la théorie de la croissance endogène

Le modèle Uzawa-Lucas

Le modèle Uzawa-Lucas, proposé il y a plus de 60 ans, est un scénario de croissance endogène qui accorde une grande importance aux investissements dans le capital humain. D’après ce modèle, l’investissement dans permet l’éducation d’assurer la croissance durable d’une économie grâce à l’augmentation de la productivité des ressources humaines. Lucas, en particulier, a mis l’accent sur la formation interne des travailleurs comme moyen d’améliorer la production. Dans le modèle, les composantes sont le coefficient technique, le capital physique, le capital humain et le niveau moyen de capital humain dans une économie. Le modèle Uzawa-Lucas, en tenant compte de ces facteurs, fournit des indications intéressantes sur le rôle de l’éducation dans la promotion de la croissance économique.

Le modèle Romer

Dans le monde de la croissance économique, Paul Romer figure parmi les plus grands économistes. La théorie du changement technologique endogène introduite par cette personne a révolutionné l’approche de la croissance à long terme. Dans le modele de Romer, l’innovation et le progrès technologique, qui résultent des efforts des entrepreneurs et des chercheurs, sont des facteurs essentiels de la croissance économique. En soulignant le rôle de l’apprentissage, de la connaissance et des nouvelles conceptions dans la stimulation de la croissance, ce modèle met en évidence l’importance de la pensée économique contemporaine. En outre, le soutien des pouvoirs publics est nécessaire pour encourager les idées novatrices. Quant à la fonction de production technologique, qui associe l’investissement en capital et le capital humain, elle constitue le fondement du modèle de Romer et guide les décideurs politiques et les chercheurs dans leur quête d’une croissance économique durable.

Le modèle Arrow

Le modèle Arrow, également connu sous le nom de modèle AK, est depuis longtemps reconnu comme une contribution importante au domaine de l’économie. Cette théorie, introduite par Arrow et Frankel au milieu du 20e siècle, met l’accent sur le rôle de l’innovation et de la technologie dans la croissance économique. Le principe clé du modèle est le concept d' »apprentissage par la pratique », qui souligne l’importance du développement du capital humain, de l’amélioration de la productivité et de l’encouragement de l’innovation. L’équation qui représente ce modèle est simple mais puissante : Y = AK, où A est une valeur positive constante, K représente le stock de capital global et la production Y est directement proportionnelle à K. En effet, cette équation affirme que la croissance économique et la prospérité d’une nation reposent sur la poursuite du progrès technologique et du développement des connaissances.

Les limites de la théorie de la croissance endogène

Bien que certains économistes défendent la théorie de la croissance endogène, de nombreux experts réfutent ce modèle en raison de plusieurs limitations. Le manque de preuves empiriques à l’appui de cette théorie ne permet pas d’en justifier l’application dans le monde réel. En outre, la théorie repose fortement sur plusieurs hypothèses, qui, selon de nombreux critiques, sont trop vagues ou irréalistes pour être utilisées dans la pratique. De plus, le concept de la croissance endogène sépare le capital physique et le capital humain en facteurs externes et internes, respectivement. Or, certains économistes affirment que ces deux forces sont indissociables et doivent être considérées comme un seul facteur de production.

Les critiques du modèle de croissance endogène

Le modèle de croissance endogène englobe un ensemble de théories qui cherchent à expliquer les facteurs à l’origine d’une croissance économique soutenue. Bien que le modèle est largement accepté dans la sphère académique, sa validité fait l’objet de critiques notables. Le modèle de croissance endogène repose trop fortement sur des hypothèses, ce qui soulève le problème du manque de preuves empiriques. En outre, il tient peu compte du rôle joué par les organisations dans la croissance. Le modèle de croissance endogène se concentre fortement sur le facteur capital humain tout en ignorant la contribution du capital physique. Il s’agit d’une limite du modèle qui le rend difficile à appliquer dans des scénarios réels.

Le concept de progrès technique

Le concept de progrès technique englobe tous les aspects de la croissance économique et de l’augmentation de la productivité. Il s’agit d’un concept endogène qui permet aux pays d’accumuler des richesses et de réaliser des avancées technologiques. Dans le domaine du progrès technique, les facteurs internes qui le rendent endogène nécessitent des investissements dans l’innovation, le capital humain et la connaissance de la part des structures privées et gouvernementales qui se traduit par une productivité plus élevée et une croissance du PIB. Par conséquent, le progrès technique ne s’impose que si l’investissement dans l’innovation, le capital humain et la connaissance est important.

L’explication de la théorie de la croissance endogène

Selon le modèle de croissance endogène, la croissance économique d’une nation découle de facteurs internes tels que la connaissance, le capital humain et l’innovation, plutôt que de facteurs externes. Dans cette perspective, la recherche et le développement doivent être axés sur les facteurs internes, tant par les organisations privées que par les gouvernements. La productivité et le progrès technologique augmentent en conséquence, ce qui permet à une nation d’atteindre et de conserver des niveaux de croissance économique durablement élevés.

Dans les années 1980, la théorie de la croissance endogène a été élaborée par certains économistes comme une alternative au modèle de croissance néoclassique de Solow Swan qui ignore l’influence des facteurs externes sur la croissance économique. En revanche, le modèle de croissance endogène souligne l’importance des facteurs internes, tels que les investissements dans le capital physique et les infrastructures, pour réduire l’écart entre les pays développés et les pays sous-développés.