Voyage à Madagascar et sécurité : risques, dangers et conseils de voyage

Célèbre pour le film d’animation qui porte son nom, Madagascar est une destination très prisée par les amateurs de découverte de la nature. Cette île, qui se distingue par un écosystème exceptionnellement diversifié, est un refuge pour les scientifiques et les passionnés de la faune et de la flore. L’île est considérée comme le sanctuaire exclusif de diverses espèces endémiques, y compris les lémuriens. Au-delà de ces espèces, le pays se distingue par son écologie, notamment par ses baobabs emblématiques. De plus, les zones côtières de l’île sont dotées de plages ornées de sable fin, accompagnées de récifs coralliens. Cependant, avant de partir à la découverte de Madagascar, les voyageurs doivent se familiariser avec les éléments essentiels à prendre en compte. Pour un séjour réussi, de nombreux points de vigilance doivent être assurés, notamment la sécurité intérieure du pays.

Les zones à éviter à Madagascar

Pour les voyageurs qui se rendent à Madagascar, une connaissance des régions spécifiques qui peuvent présenter des risques accrus en raison d’un niveau élevé de violence constitue un atout essentiel. Dans les parties septentrionales de Madagascar, les zones telles que le port d’Ankify et le district d’Ambanja doivent être écartées. La partie occidentale de l’île est également à éviter, en particulier autour des villes de Morombe, Besalampy et Maintirano. Les routes nationales situées à l’intérieur de ces territoires sont réputées pour les vols à l’étalage, preuve de la nécessité de s’abstenir de tout déplacement nocturne. La ville côtière de Toliara est particulièrement précaire pour les visiteurs, Batterie Beach ayant connu un nombre important d’incidents violents visant les touristes.

Dans le sud, la zone englobant Toliara, Ihosy et Fort-Dauphin est souvent appelée le triangle du sud et est reconnue comme l’une des zones les plus périlleuses. Antananarivo, la capitale de Madagascar, est également concernée. À l’instar de nombreuses zones métropolitaines, certains quartiers présentent un risque plus élevé d’activités criminelles. Les endroits les plus fréquentés par les touristes et les résidents étrangers, notamment Tsaralalana, Itaosy et Antaninarenina, sont malheureusement devenus des lieux de prédilection pour les vols. Pour réduire les risques potentiels, les touristes doivent être prudents et prendre les précautions nécessaires pour éviter ces zones à haut risque ou adopter une attitude plus vigilante à leur égard.

La criminalité à Madagascar

La situation de la criminalité à Madagascar est devenue une des principales préoccupations des touristes étrangers présents sur l’île. La trajectoire de la violence à Madagascar a malheureusement connu une hausse. Comparativement, en 2010, le taux d’homicide était d’environ 0.002 cas pour 100 habitants. Cependant, au cours des dernières années, ce chiffre a connu une augmentation notable. Les statistiques précises et actuelles sur les taux de criminalité à Madagascar posent un défi considérable, mais les perceptions des résidents offrent un éclairage sur l’évolution de la situation. Selon les données de l’indice du coût de la vie, une majorité de 76% des personnes interrogées estiment que la criminalité a augmenté au cours des dernières années.

Les préoccupations exprimées par le public couvrent un large éventail d’activités criminelles, notamment les cambriolages, les effractions de véhicules, les vols à main armée, les vols et les agressions physiques. La corruption endémique et les pots-de-vin sont largement reconnus comme des facteurs aggravants. Selon certains, ces pratiques illicites contribuent à l’augmentation de la prévalence des actes criminels plus violents. En effet, plusieurs facteurs expliquent l’augmentation de la criminalité dans le pays au cours des dernières années. Les conséquences de la famine ont été profondes, érodant les structures sociétales et poussant les individus à sombrer dans la criminalité pour lutter contre la pauvreté et l’instabilité.

De plus, les syndicats du crime contribuent à l’aggravation du problème. Avec un score de 5,6 sur 10 dans l’Indice mondial de la criminalité organisée, Madagascar est confronté à des défis importants en matière de criminalité organisée, qui est profondément enchevêtrée dans des activités telles que le trafic d’êtres humains. Le trafic d’armes est particulièrement répandu, notamment dans les régions touchées par le vol de bétail. En outre, ces réseaux criminels exploitent les rares atouts environnementaux de Madagascar, en s’engageant dans une exploitation forestière illégale et en extrayant des ressources précieuses, qui sont ensuite vendues sur les marchés internationaux.

Le vol sur l’autoroute

Les petits vols représentent un phénomène très répandu à Madagascar, mais ce problème n’est rien comparé à la tendance plus alarmante de l’escalade des vols avec violence. Selon les statistiques, un nombre croissant d’invasions de domicile visant les résidences d’étrangers a été enregistré, ainsi qu’une augmentation des détournements de voiture et d’autres formes agressives de vol. Le vol de grand chemin, perpétré par des assaillants armés, est à la fois le plus courant et le plus périlleux. Souvent, ces criminels sont associés à de redoutables voleurs de bétail, connus pour avoir semé le désarroi parmi les villageois dans les campagnes.

Les voyageurs sur les routes de Madagascar, à bord de véhicules privés ou de transports publics tels que les taxis-brousses et les taxis-bes, sont des cibles potentielles pour ces bandits de grand chemin. Fait inquiétant, ces menaces ne se limitent pas aux itinéraires isolés : les criminels armés ont établi des barrages même sur les principales routes nationales. La présence d’un barrage routier inattendu lors d’un trajet en voiture est très probablement le point de départ d’un vol planifié. En réalité, les criminels peuvent souvent simuler des dysfonctionnements du véhicule qui entravent la circulation, ce qui leur permet de voler de force les passagers arrêtés. Dans l’idéal et afin d’éviter toute mauvaise surprise, il peut être préférable d’opter pour une agence de voyage à Madagascar plutôt que de tout vouloir faire par vous-même.

Dans certains endroits éloignés, les habitants des villages se chargent eux-mêmes d’ériger des barrages routiers, en demandant aux conducteurs de les payer pour passer. Pour éviter ces problèmes, un chauffeur local de bonne réputation connaissant bien la région et capable de contourner ces dangers potentiels est conseillé – une option préférable à la conduite autonome. Le taxi peut être une alternative, toutefois un service de bonne réputation est indispensable. La plupart des vols sur les routes se déroulent dans l’obscurité. Par mesure de sécurité, les déplacements doivent être limités aux heures de jour. La nuit, les routes deviennent beaucoup plus périlleuses en dehors des centres urbains ou des villes.

Les vols mineurs

Les vols mineurs sont fréquents à Madagascar. Les individus responsables sont souvent des opportunistes plutôt que des criminels de carrière, qui profitent des moments de distraction des touristes pour s’emparer d’objets de valeur. En général, il s’agit de vols à la tire et de vols de bagages à main. Les voyageurs peuvent également être victimes d’agressions à proximité des endroits touristiques. Les touristes qui se rendent à Antananarivo, la capitale du pays, doivent faire preuve de prudence dans les lieux qui sont très fréquentés, notamment les marches du Rova, l’avenue de l’Indépendance, le marché d’Analakely et les environs de la gare ferroviaire de Soarano.

À Madagascar, les vols de voitures connaissent une forte augmentation, les objets étant dérobés dans des véhicules en stationnement ou en circulation. Dans les véhicules sans surveillance, les objets ne doivent jamais être laissés dans un endroit visible. Lors des déplacements en voiture, les portes et les fenêtres du véhicule doivent être fermées à clé. Les régions isolées présentent également des risques. Selon les statistiques, les vols sont commis sur des plages isolées et lors de randonnées. Pour limiter ces risques, les touristes doivent partir en groupe ou être accompagnés d’un guide local compétent, et faire preuve de discernement dans le choix des plages.

Les mesures préventives efficaces contre les vols opportunistes comprennent notamment une absence d’exposition d’argent liquide, de cartes de crédit, d’appareils électroniques haut de gamme et de bijoux. L’étalage de tels objets est non seulement dangereux, mais peut être considéré comme un manque de sensibilité, en particulier dans un pays récemment touché par la famine. Les photocopies des documents d’identité doivent être conservées en lieu sûr. Dans les hôtels, le plus gros de l’argent doit être stocké dans un coffre-fort, et les petites sommes ne doivent être emportées qu’en cas de besoin. L’exploration solitaire des zones urbaines est à proscrire, surtout la nuit, et les zones réputées peu sûres doivent rester à l’écart.

La situation sécuritaire à Madagascar

Pour évaluer la sécurité d’un voyage à Madagascar, de nombreux défis politiques et économiques ont contribué à l’augmentation de la criminalité. En raison du niveau élevé d’activité criminelle, y compris des crimes violents dans certaines zones, les autorités étrangères de plusieurs pays appellent leurs ressortissants à une plus grande précaution pendant les séjours à Madagascar. Pour les touristes, la compréhension des antécédents d’instabilité de Madagascar, qui s’étendent sur plusieurs décennies, est bénéfique. Malgré la fin apparente d’une période de troubles politiques à la suite de l’élection présidentielle pacifique de 2019, des manifestations publiques continuent d’avoir lieu à une certaine fréquence. Les graves difficultés financières du pays ont aggravé le mécontentement de la population.

D’après les recherches menées par la Banque mondiale, les événements catastrophiques et les conditions économiques désastreuses peuvent perturber de manière significative le tissu social. La pauvreté et le stress engendrés par cette situation conduisent souvent à une augmentation de la criminalité et de la violence. Il s’agit notamment de problèmes domestiques, de déplacements de population et d’agressions physiques. À Madagascar, les activités criminelles telles que les larcins, les vols à main armée, les agressions physiques et les vols de bétail sont fréquentes. Selon les statistiques, ces crimes touchent principalement les résidents plutôt que les visiteurs internationaux, mais cette constatation n’est guère réconfortante et souligne les difficultés généralisées rencontrées par la population locale.

Pour les touristes comme pour les résidents, les conditions météorologiques de Madagascar sont une source de difficultés communes. L’île, caractérisée par un climat tropical, est sujette aux catastrophes naturelles, notamment aux cyclones dévastateurs. La période allant de novembre à avril, appelée saison cyclonique, menace particulièrement les régions côtières avec des conditions météorologiques sévères. Les touristes potentiels doivent surveiller les bulletins météorologiques et planifier leur voyage de manière à éviter cette période dangereuse. Les touristes intéressés par Madagascar doivent donc se tenir informés des conditions sociales et environnementales du pays. La vigilance, le respect des avis locaux et la planification en fonction de la saison des cyclones permettent aux voyageurs de mieux assurer leur sécurité pendant leur séjour.

Quelques conseils de sécurité supplémentaires à suivre lors d’un voyage à Madagascar

Lors d’un séjour à Madagascar, un certain nombre de réglementations locales et de conditions environnementales doivent être respectées afin de garantir une expérience sûre. Avant tout, tous les individus sont tenus d’avoir leur pièce d’identité officielle sur eux à tout moment. Les autorités n’acceptent pas qu’une photocopie en couleur remplace le document original. Par conséquent, la pièce d’identité réelle doit être portée pour éviter toute complication liée à cette exigence. De même, la présence des forces de l’ordre dans les régions peu urbanisées est souvent limitée et se compose essentiellement de gendarmes. Ces agents disposent parfois de ressources limitées et peuvent être postés à une distance considérable. En cas d’urgence, la durée d’intervention peut être prolongée et l’aide immédiate n’est pas toujours disponible.

L’apparition sporadique de la peste bubonique est un autre problème de santé à Madagascar. Les conditions sanitaires ne sont pas toujours satisfaisantes dans les villages reculés touchés par cette maladie, mais les voyageurs doivent tout de même être conscients de son existence. Heureusement, l’infrastructure de santé publique du pays dispose de systèmes permettant de gérer et de contrôler de telles épidémies, ce qui contribue à atténuer le risque pour les visiteurs. Les touristes trouvent souvent que la population de lémuriens de la réserve de Berenty est l’un des points forts de leur voyage. Cependant, ces animaux sont devenus célèbres pour leur capacité à s’emparer d’objets laissés sans surveillance. Lors d’un séjour dans la région, les fenêtres doivent être fermées pour empêcher le vol d’objets personnels par les primates.

Conclusion

Madagascar réserve une aventure extraordinaire aux voyageurs habitués à naviguer dans des lieux moins développés en termes d’infrastructures touristiques. La nation insulaire, connue pour sa remarquable biodiversité et sa faune unique, requiert un certain niveau de vigilance compte tenu des inquiétudes liées à la criminalité. La sécurité reste une priorité pour tout voyageur, et les personnes qui envisagent de se rendre à Madagascar doivent se tenir informées et adopter des mesures de précaution pour préserver leur bien-être, notamment dans les zones urbaines. Pour les touristes malgaches, une planification est conseillée. Grâce à une préparation minutieuse, les voyageurs peuvent s’immerger dans des paysages naturels, se familiariser avec les communautés locales et rencontrer les espèces distinctives de Madagascar.

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